Pouvez vous nous raconter l’origine de votre sensibilité aux problématiques environnementales ?
A partir de dix huit ans je me suis engagé dans une association « Artisans du monde » qui agit toujours dans le domaine du commerce équitable et des relations nord-sud. Puis à l’issue de mes études en génie civil et à l’idée d’avoir des enfants, je me suis naturellement sensibilisé aux thématiques environnementales. Au moment du démarrage de la HQE, j’ai rédigé une thèse pour un maître d’ouvrage (Pas-de Calais Habitat) sur la démarche environnementale qui m’a conforté dans ma voie.
Comment sont organisées les filières environnementales de la construction dans votre région ?
Nous avons le CD2E(voir www.cd2e.com) qui fédère l’ensemble de la filière. Ils effectuent un accompagnement dans les projets de création d’éco-structure, de développement d’activités environnementales et d’utilisation d’éco-technologies innovantes en région Nord-Pas de Calais. Nous avons aussi des élus moteurs comme Jean-François Caron (conseiller régional Nord Pas de Calais président de la commission transformation écologique et sociale de la région) et Marie-Christine Blandin (sénatrice EELV) qui sont très impliqués et ont apporté une forte dynamique au démarrage des projets pour la région.
Quel est l’historique de la création de Symoe ?
Initialement j’ai créé un 1er bureau d’études « Voé » en 2001 et en 2007 nous avons fusionné avec un autre BET de même taille en créant une SCOP qui comprend aujourd’hui 13 salariés dont 6 associés. Aujourd’hui notre activité est représentée à 30% en AMO HQE et 70 % en BET énergie et environnement.
Qu’est ce qui vous anime au quotidien dans vos missions ?
Ce qui me motive c’est la créativité à mettre en œuvre dans les aménagements urbains, la recherche de la solution technique qui va apporter un aspect exemplaire à l’opération. Pour cela l’humain est fondamental ; c’est un travail en équipe il faut être multi-acteur pour apporter des solutions, impliquer les entreprises, la maîtrise d’œuvre, les économistes,…. C’est la diversité des rencontres sur un projet qui permet cette motivation, on doit être un peu tous les acteurs en même temps sans se substituer à eux et avoir les bons arguments pour convaincre la maîtrise d’ouvrage.
Comment avez vous connu l’ICEB ?
Les rencontres avec les membres de l’ICEB se sont faites naturellement avec Michel Le Sommer, Catherine Parant, Michel Raoust ou Sophie Brindel-Beth. Nous avons été associé en local à des projets et nous avons pu partager notre expertise en bilan carbone et énergie grise pour lesquels nous avons développé des outils d’analyse.
Quelle en est votre perception ?
Malheureusement on ne peut pas être présent à tous les ICEB Café. Nous sommes des fervents partisans des ICEB Café en visioconférence. Nous apprécions tout particulièrement de partager ensemble nos valeurs sur l’approche environnementale. Le travail sur le guide Biotech « Énergie Grise » a permis des échanges très fructueux avec le groupe de travail.
Quels sont vos projets en cours et le projet idéal ?
La nature des projets en cours est très diversifiée, pour un bailleur social (Notre Logis – Lys Habitat) nous intervenons en ingénierie sur des filières de traitement des déchets du bâtiment.
Pour la SEM Ville Renouvelée nous intervenons avec Michel Le Sommer sur l’intégration de la nature en Ville dans le cadre d’une ZAC.
Le projet idéal ; un maître d’ouvrage qui a à la fois des priorités environnementales, qui a les moyens de les mettre en œuvre et l’architecte qui va bien avec ! Bref des acteurs qui ont tous envie de faire avancer les choses et qui ont les mêmes objectifs.
